Les chevaux sont des animaux majestueux qui nécessitent des soins et une attention appropriés pour préserver leur santé et leur bien-être. L’un des aspects essentiels de la santé des chevaux est leur système urinaire, qui joue un rôle crucial dans l’élimination des déchets de leur corps. Cependant, il arrive que les chevaux présentent une polyurie, c’est-à-dire qu’ils urinent plus que d’habitude. Il est indispensable de rester attentif à tous les messages que vos animaux vous envoient. Cet article vise à fournir un guide complet sur la polyurie chez les chevaux, ses causes, ses symptômes, son diagnostic, ses traitements (en fonction de l’âge de votre compagnon), sa prévention et sa prise en charge.
Comprendre la polyurie chez le cheval : Qu’est-ce que c’est et quelles en sont les causes ?
À la différence du souci d’un cheval qui fait de la rétention urinaire, la polyurie est un état dans lequel les chevaux urinent plus fréquemment que la normale. Bien évidemment, elle ne se déclenche pas d’une minute à l’autre, mais de manière progressive. Elle se caractérise par plusieurs messages: une augmentation du volume et de la fréquence des urines. La polyurie peut être causée par différents facteurs tels que les maladies, les troubles métaboliques, l’insuffisance rénale, les facteurs environnementaux et le stress. Il est essentiel d’identifier la cause sous-jacente de la polyurie afin de fournir une médication et des soins appropriés au cheval.
Cheval qui urine beaucoup: la polyurie chez les chevaux: les symptômes de la polyurie
Le symptôme le plus courant de la polyurie chez le cheval est une augmentation de la fréquence et du volume des urines. Le cheval peut également présenter des signes d’inconfort, de douleur ou de difficulté à uriner. Dans certains cas, l’urine peut être trouble ou avoir une odeur inhabituelle. D’autres symptômes peuvent être la perte de poids, la léthargie, des difficultés à se lever, la perte d’appétit et la déshydratation.
Maladies et troubles pouvant entraîner une polyurie chez les chevaux
La polyurie chez le cheval, tout comme chez le chien, peut être causée par diverses maladies et troubles tels que la maladie de Cushing, les maladies rénales, les infections urinaires, les infections de la vessie et les maladies du foie. La maladie de Cushing, également connue sous le nom de dysfonctionnement de la partie intermédiaire de l’hypophyse (PPID), est une cause fréquente de polyurie chez les chevaux âgés. Il s’agit d’un trouble hormonal qui affecte l’hypophyse et peut entraîner une augmentation de la production d’urine.
Les maladies rénales sont une autre cause fréquente de polyurie chez les chevaux. Elle peut être causée par différents facteurs tels que les infections, les toxines et les maladies à médiation immunitaire. Les infections de la vessie et les maladies du foie peuvent également entraîner une augmentation de la production d’urine chez les chevaux.
Troubles métaboliques
Les troubles métaboliques tels que l’hyperadrénocorticisme, l’hyperthyroïdie et le diabète peuvent également entraîner une polyurie chez le cheval. L’hyperadrénocorticisme, également connu sous le nom de maladie de Cushing, comme nous l’avons mentionné plus haut dans cet article, est un trouble hormonal qui affecte la glande surrénale et peut entraîner une miction accrue.
L’hyperthyroïdie est une affection dans laquelle la glande thyroïde produit une quantité excessive d’hormones thyroïdiennes, ce qui entraîne une augmentation de la production d’urine. Le diabète est un trouble métabolique qui affecte la capacité de l’organisme à réguler le taux de sucre dans le sang et peut entraîner une forte miction.
Cheval qui urine beaucoup: l’insuffisance rénale
L’insuffisance rénale est une affection grave dans laquelle les reins ne fonctionnent pas correctement, ce qui entraîne une forte production d’urine. L’unité principale du rein est appelée néphron. Sa fonction consiste à procéder à la filtration du sang pour éliminer les déchets et toxines en les transformant en urine. L’insuffisance rénale (qui peut être chronique) peut être causée par différents facteurs tels que les infections, les toxines et les maladies à médiation immunitaire. Il s’agit d’une affection qui met la vie en danger et nécessite l’intervention immédiate d’un vétérinaire car elle peut affecter le rein (ou les deux) de votre animal et entrainer sa mort, surtout lorsqu’elle est chronique.
Diabète et polyurie chez le cheval
Le diabète est un trouble métabolique qui affecte la capacité de l’organisme à réguler le taux de sucre dans le sang. Il peut alors entraîner le fait que votre cheval urine beaucoup. Cette affection est plus fréquente chez les chevaux âgés et peut être prise en charge par un régime alimentaire approprié, de l’exercice et des médicaments.
Diagnostic de la polyurie chez le cheval
Le diagnostic de la polyurie chez le cheval implique un examen physique approfondi, des tests sanguins, une analyse d’urine et des examens d’imagerie. Le vétérinaire peut également effectuer des tests supplémentaires pour identifier la cause sous-jacente de la polyurie.
Traitement et prévention de la polyurie chez le cheval
Le traitement de la polyurie chez le cheval dépend de la cause sous-jacente de l’affection. Dans certains cas, des médicaments peuvent être prescrits pour gérer les symptômes, tandis que dans d’autres cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour corriger le souci. La prévention de la polyurie passe par une alimentation adaptée, de l’exercice et des examens vétérinaires réguliers.
Soins et prise en charge des chevaux qui urinent en grande quantité
Les chevaux atteints de polyurie ont besoin de soins et d’une prise en charge appropriés pour préserver leur santé et leur bien-être. Il s’agit notamment de leur fournir de l’eau, de la nourriture et un abri adéquats, et de les soumettre à des contrôles vétérinaires réguliers. Il est également essentiel de contrôler régulièrement la production et la qualité de l’urine du cheval.
Facteurs environnementaux pouvant contribuer au fait qu’un cheval urine beaucoup
Les facteurs environnementaux tels que la température, l’humidité et l’accès à l’eau peuvent également contribuer à la polyurie chez les chevaux. Il est essentiel de fournir au cheval de l’eau et un abri adéquats pour éviter la déshydratation et le stress thermique.
Cheval qui urine beaucoup: l’aide professionnelle
Si vous pensez que votre cheval souffre de polyurie, il est essentiel de demander l’aide d’un vétérinaire ou d’un spécialiste des équidés. Ils peuvent fournir un diagnostic et un traitement adéquats pour cette affection.
Il est crucial de surveiller attentivement les habitudes urinaires de votre cheval pour maintenir sa santé globale. La concentration et la fréquence urinaire peuvent fournir des indications essentielles sur le bien-être de votre équidé. En utilisant des méthodes de surveillance adaptées, telles que des tests de concentration urinaire ou l’analyse phytochimique, vous pouvez détecter une anomalie cardiaque, musculaire ou rénale. Une production d’urine atypique, un niveau urinaire réduit ou une coloration anormale peuvent signaler des problèmes tels qu’une infection urinaire, une insuffisance rénale chronique (IRC) ou une insuffisance rénale aiguë (IRA). Qu’il s’agisse d’une IRC, d’une IRA ou de toute autre problématique, il faudra agir vite et en parler à un vétérinaire.
Des niveaux élevés de créatinine sanguine et une altération de la fonction rénale peuvent également indiquer des problèmes rénaux. La surveillance précoce des symptômes et une intervention vétérinaire appropriée peuvent aider à prévenir les complications potentielles et à maintenir la santé rénale optimale de votre cheval. Assurez-vous de consulter un vétérinaire expérimenté qui peut effectuer des tests précis et recommander les mesures nécessaires pour assurer le bien-être de vos chevaux.
Ressources recommandées pour en savoir plus sur nos compagnons
Il existe plusieurs ressources disponibles en ligne et dans les livres pour en savoir plus sur la polyurie chez les chevaux. Parmi les ressources recommandées, citons Equine Internal Medicine par Reed et Bayly, The Veterinary Clinics of North America Equine Practice et The Merck Veterinary Manual (horses part). Vous pourrez également y trouver certains remèdes maison à base de plantes et d’huiles essentielles si jamais votre compagnon nécessite d’être apaisé. Avant d’utiliser des plantes apaisantes, consultez votre vétérinaire.
Bien évidemment, si les messages de votre cheval ou vos connaissances personnelles quant aux reins (et donc au système rénal) de ces animaux ne suffisent pas à régler la situation, vous devrez prendre un rendez-vous avec un vétérinaire afin qu’il analyse votre animal. Un vêt sera en effet en mesure de vous dire de quelle affection votre cheval souffre (inflammation, insuffisance rénale aiguë, problème musculaire, fonction du rein, souci de filtration, infection ou tout autre souci atypique…). Avec une bonne prise en charge, votre animal de compagnie devrait à nouveau être capable de mener une vie sans problème de santé dans son pré. Ne laissez jamais un souci de santé se dégrader, mais agissez au plus vite dès les premiers symptômes. N’oublions pas qu’il s’agit d’animaux sensibles ayant besoin de soins vétérinaires réguliers.